Après de nombreuses idées plus farfelues les unes que les autres, Seishiro avait comme nouveau projet d'écrire un livre. Sur sa propre vie. Oh bien sûr, une autobiographie à l'âge de 842 ans ça pouvait paraître fou et tenir en plus de 6ooo pages, mais là il lui arrivait tellement de trucs bizarres et plus insensés les uns que les autres, qu'il aurait eut de quoi en faire un roman! Et de quoi satisfaire tous les publics en plus, tous les registres y passaient: de la comédie au dramatique, du ridicule au pornographique. Ah bah au moins, il ne pouvait plus prétendre s'ennuyer! La preuve, parfois (quasiment tout le temps en fait), il provoquait lui même ces situations que ce soit volontairement ou inconsciemment, la deuxième option étant souvent de mise. Le fait qu'il soit con et très très chiant devait jouer en sa défaveur mais enfin... en fait cette histoire d'autobiographie était surtout une pensée qui était venue ironiquement s'insinuer pour illustrer ce qui venait encore de lui arriver.
Mettons les choses au point: tout avait commencé le matin lorsque l'un des Archanges du Ciel avait décidé de lui parler du musée de Juuryoku et l'avait emmené pour lui montrer une exposition très (in)intéressante sur l'intégration de l'enfant au sein de la famille et sa représentation au 16ème siècle. Et le tout en peinture ! Pour montrer qu'à cette époque sans support cinématographique pour illustrer des thèmes, les artistes exprimaient les faits de société ainsi. Bref. La visite s'était révélée aussi mortellement ennuyeuse que possible, la voix de l'employé du musée étant aussi monotone que le tic-tac du réveil. Les yeux de l'Archange contemplaient mollement les tableaux -dont certains de grands maîtres- jusqu'à ce qu'un petit détail sur l'un d'eux attire son attention jusqu'à quasiment l'hypnotiser. Une tâche. Une toute petite tâche qui ressemblait à de la moisissure dans le coin droit. Putain c'est fou ce que cette tâche attirait son attention, il fallait qu'il l'ôte afin que le tableau retrouve son harmonie. Non pas qu'il soit compulsif mais dans son cerveau endormi, c'était la seule chose qui lui semblait logique sur le moment. L'Archange lâcha donc son acolyte et l'employé du musée. C'est donc seul qu'il s'avança vers l'objet de son obsession et de l'ongle il commença à gratter l'oeuvre. Le résultat ne se fit pas attendre: le tableau qui était chancelant lui atterrit entre les mains, déclenchant aussitôt l'alarme du musée.
*Oh putain! Je suis pas dans la merde!*
Ah ça, il ne croyait pas si bien dire! Aussitôt, surgis de nulle part, trois vigiles aussi impressionnants que des gorilles lui sautèrent dessus, l'allongeant sur le sol. Sans qu'il n'ai comprit comment, le tableau lui était déjà remis à sa place. Là, Seishiro se dit qu'il avait dû rater un chapitre enfin bon...